Edito du n°60 Révolution
Partie 1
Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle est conforme à ce que la Macronie souhaitait et préparait de longue date. En 2017, Macron recueillait 66 % des voix face à Le Pen, au deuxième tour. Des millions d’électeurs ayant voté Mélenchon ou Hamon, au premier tour, s’étaient mobilisés au deuxième pour « faire barrage à l’extrême droite ». Depuis cinq ans, le chef de l’Etat vise la répétition de ce scénario.
Ce soir, il peut se dire : « jusqu’ici tout va bien ». Et pendant deux semaines, il va s’efforcer d’incarner le rôle du candidat modéré, tolérant, humaniste, etc. – face à la démagogie réactionnaire, raciste et nationaliste de Marine Le Pen. Dans cette tâche, Macron sera aidé par le vaste concert des dirigeants « de gauche » qui, après avoir savonné la planche de Mélenchon, volent au secours de la République en appelant solennellement à « battre Le Pen ».
Il est possible que cela fonctionne, mais ce n’est pas du tout certain. Les sondages annoncent un résultat beaucoup plus serré qu’en 2017. Et pour cause : depuis 2017, le candidat du « barrage contre l’extrême droite » a mené une politique extrêmement réactionnaire, anti-sociale, pro-capitaliste – extrêmement de droite, pour ainsi dire, y compris en matière de démagogie raciste. Sa réputation de « barrage contre l’extrême droite » en a pris un sacré coup. En conséquence, le nombre d’électeurs de gauche qui s’abstiendront, au deuxième tour, sera plus élevé qu’en 2017. Par ailleurs, Le Pen captera les voix d’une large fraction des électeurs de Pécresse et Zemmour. Enfin, pour tenter de mobiliser les abstentionnistes du premier tour (et même des électeurs de gauche), la dirigeante du RN fustigera le catastrophique bilan social du mandat de Macron. Compte tenu de la détestation dont Macron est l’objet dans les couches les plus exploitées et opprimées de la population, il n’est pas impossible que Le Pen parvienne à ses fins.
Il est possible que cela fonctionne, mais ce n’est pas du tout certain. Les sondages annoncent un résultat beaucoup plus serré qu’en 2017. Et pour cause : depuis 2017, le candidat du « barrage contre l’extrême droite » a mené une politique extrêmement réactionnaire, anti-sociale, pro-capitaliste – extrêmement de droite, pour ainsi dire, y compris en matière de démagogie raciste. Sa réputation de « barrage contre l’extrême droite » en a pris un sacré coup. En conséquence, le nombre d’électeurs de gauche qui s’abstiendront, au deuxième tour, sera plus élevé qu’en 2017. Par ailleurs, Le Pen captera les voix d’une large fraction des électeurs de Pécresse et Zemmour. Enfin, pour tenter de mobiliser les abstentionnistes du premier tour (et même des électeurs de gauche), la dirigeante du RN fustigera le catastrophique bilan social du mandat de Macron. Compte tenu de la détestation dont Macron est l’objet dans les couches les plus exploitées et opprimées de la population, il n’est pas impossible que Le Pen parvienne à ses fins.
Sources, liens:

Comments
Post a Comment